En cela la première partie du Chameau sauvage est un morceau de
bravoure qui monte comme oeufs en neige, laissant le lecteur se demander
si Halvard Sanz n'est pas parfois plus con qu'opiniâtre, et
inversement.En cela il est dur de ne pas faire le rapprochement
Links bracelet pas cher
avec le personnage de Wilt, anti-héros aussi malchanceux de Tom Sharpe,
qui a pour habitude également de se retrouver toujours dans des
situations hallucinantes partant d'un point de départ anodin.Mais Le
Chameau sauvage ne serait pas ce qu'il est si à un humour féroce et
ravageur ne se mêlait une poésie pétillante, tant dans les mots que dans
l'action. Jaenada manie
Links Collier pas cher
la parenthèse de digression comme personne, alignant les cinquième ou
sixième couches de pensée sans jamais perdre le fil ni le lecteur. Ce
sont parfois des sauts périlleux cérébraux auxquels nous convie
l'auteur, qui pourraient se traduire comme un 360° d'une simple idée,
dans un style léger et fluide, comme si un
Miumiu porte monnaie pas cher
copain érudit vous racontait cette histoire de vive voix. Poésie du
texte donc, mais aussi poésie de situation. À ce titre, le récit du
premier rendez-vous officiel entre Halvard et Pollux, du coup de
téléphone à la nuit tombée, est un moment de grâce littéraire. J'y ai lu
l'une des plus histoires d'amour de la littérature. Entre la maldresse
de l'un et le mystère de l'autre se crée une alchimie indescriptible que
l'auteur a su dépeindre avec... magie!
Je ne vois pas d'autre
mot. J'ajouterais même que les hommes peuvent en vouloir à l'auteur
d'oser briser cette image d'assurance que nous, les hommes, avons tenté
de travailler pendant des années. Jaenada ose montrer les hommes tels
qu'ils sont lors d'un rendez-vous amoureux, de l'incertitude bénigne au
stress paralysant. M. Jaenada, vous n'êtes qu'un traître!. Enfin, Le
Chameau sauvage est une quête de soi qui peut parler à chaque lecteur. À
plusieurs reprises, le narrateur erre dans les rues de Paris comme dans
le flot de ses pensées, cherchant entre les lignes un sens à sa vie.
Jusqu'à ce qu'il découvre le but ultime pour lui : aimer Pollux Lesiak.
Mais avant de parvenir à cette conclusion, Halvard interroge, toujours
sous l'oeil de l'humour, sa place dans le monde. Ce monde qui semble lui
en vouloir, et qui pourtant ne cesse de lui démontrer, à travers les
personnages qu'il rencontre, que sa vie n'est après tout pas si mal,
qu'elle vaut mieux qu'une tournée des bars embrumée de whisky qui finit
dans une amnésie passagère. Chaque second rôle qui croise la route de
Halvard est une occasion pour lui de démontrer inconsciemment qu'il a
foi en l'humain, qu'il est prêt à accepter ce monde qu'il semble rejeter
de prime abord.Un jour, ce n'est rien mais je le raconte tout de même,
un jour d'hiver .
Commentaires
Il n'y a aucun commentaire sur cet article.