On lui promettait un long bail avec le XV de France. Car, le joueur
était unique. Mélange de vitesse et de force sans égal dans le rugby du
Vieux Continent, Mathieu Bastareaud allait devenir le perceur de défense
que l’Europe entière de l’Ovale nous envierait. Deux ans après ses
tonitruants débuts sous le maillot bleu, douze mois après un grand
chelem dans le Tournoi des 6 Nations, le jeune héros de naguère n’est
plus qu’un banni, un joueur oublié, un homme seul et abandonné. «
Bastarocket
sac Polo », comme on l’avait surnommé
sac Prada
en ses beaux jours, s’est confessé dans l’hebdomadaire Midi Olympique
du 7 février. Il a regretté publiquement le manque, voire l’absence de
soutien du sélectionneur du XV de France, Marc Lièvremont qui lui
reproche au fond d’être redevenu un joueur bien ordinaire du top 14,
plus au niveau des joutes internationales. Et surtout, il a lui-même
tiré un trait sur son avenir en bleu. Le Tournoi, la coupe du monde à
l’automne en Nouvelle-Zélande? Ce ne sera pas pour lui. Jusqu »alors
plutôt discret, malgré ou à cause du douloureux épisode de la tournée en
Nouvelle-Zélande, le trois-quart centre du Stade français a-t-il perdu
une occasion de se taire?Lièvremont n’a en tout cas pas pu s’empêcher de
lire les propos du joueur qu’il avait lancé sur les pelouses du Tournoi
pour aller fort, vite et droit. Et il
sac Tory Burch
en a tiré la conclusion que le garçon était décidément « mal entouré »
et « mal conseillé ». Pas de quoi prédire un retour rapide de Bastareaud
parmi les 23 du Tournoi, voire les 30 de la coupe du monde.
Finalement,
tout le monde serait donc bien d’accord. Bastareaud ne s’y voit plus et
Lièvremont n’en veut plus… Il y a peut-être une autre manière
d’envisager cette triste histoire. L’attaque française, contrairement à
une légende complaisamment entretenue, n’est plus si riche en talents.
Les trois joueurs retenus pour jouer l’Irlande (Traille et Rougerie, les
titulaires, et Jauzion le remplaçant) ont plus de 30 ans. Est-il donc
raisonnable de se priver d’un Bastareaud? Dans les mots joueurs, il y
avait comme une sorte d’appel à l’aide. N’est-il pas dans le rôle d’un
sélectionneur de se faire un brin psychologue? Pour le rugby, au moins,
l’effort semble en valoir la peine.Pas besoin d’un 3ème cycle en
groupé-pénétrant pour suivre le Tournoi des VI nations qui débute ce
soir. Un emblème sur le maillot de chaque équipe est là pour aider le
supporter novice à s’y retrouver. France: le coq. A tendance à se
rengorger et à se targuer d’un exploit quadriennal pour briguer un
stapontin parmi les grandes nations de ce jeu. Angleterre: la rose.
Inspiré du désodorisant du même nom. Pas très glamour mais efficace.
Irlande: le trèfle. Equipe porte-bonheur des propriétaires de troquets
installés à proximité du stade. Galles: le poireau. Du verbe poireauter.
Quarante ans que les Gallois attendent les successeurs des légendaires
JPR Williams, Phil Bennett et Gareth Edwards.
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