Il a vu des joueurs, les siens, qui « ont mis le coeur pour s’imposer à
Twickenham ». Et si les Bleus n’ont pas marqué, c’est simplement parce
que les Anglais ont bien défendu! Bref, le match « s’est joué à pas
grand-chose », assure Lièvremont. Du coup, sauf cas de blessure -une
incertitude pèse sur le
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sort de François Trinh-Duc touché à un mollet- le même groupe sera
reconduit pour affronter l’Italie le 12 mars à Rome. Tout va bien. Qu’on
ne cherche pas à le titiller, voire à exprimer poliment quelques
doutes, l’entraîneur en chef du XV de France n’en sortira pas. Il tient
son groupe de trente joueurs pour la coupe du monde en Nouvelle-Zélande
qui débute dans un peu plus de 6 mois. Son équipe dispose d’un vrai
potentiel. Les deux mois de préparation intense programmés en été
juillet-août serviront à combler les retards physiques et techniques
qu’a révélés le match perdu face aux Anglais. Tout va bien, vous dit-on.
On ne fera pas au sélectionneur l’insulte de le prendre au mot. Son
discours presque mécanique relève sans doute plus d’une stratégie de
communication que de l’intime conviction. Mais il inquiète sur
l’ambition minimaliste qu’il semble dévoiler. Pour traverser la Manche,
Lièvremont avait choisi une équipe de « vieux » et de joueurs
expérimentés. Comme si la volonté cachée du coach n’était autre que
celle de ne surtout pas revivre une déroute à l’australienne, 59-16, en
novembre à Paris.
De ce point
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de vue, il a réussi. Le XV de France n’a pris qu’un essai. D’où
peut-être son soulagement… Alors tout va bien? Commençons par les
joueurs. En cinq sélections, l’ailier Yohann Huget n’a toujours pas
marqué d’essai. Samedi, il s’est distingué par une mésentente
systématique avec l’arrière Clément Poitrenaud, lui-même en proie à des
manquements à répétition: en-avant sur la réception d’une chandelle,
interventions à contretemps dans la ligne d’attaque.
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Lorsque Poitrenaud veut passer la balle à Huget, celui-ci est devant
lui, embêtant dans un sport dont le principe est qu’à la main on ne se
passe le ballon qu’en arrière! Le demi de mêlée Dimitri Yachvili a
manqué deux pénalités importantes. Plus grave: a-t-il réellement pesé
sur le jeu comme l’exige son poste? Quant à Sébastien Chabal,
l’ex-perforateur de défenses, terreur des packs adverses, il n’est plus
qu’un homme des cavernes édenté, un numéro huit essoufflé qui rebondit
sur le torse de ses adversaires… Enchaînons avec le style. Par rapport à
ses sorties précédentes, l’équipe de France a progressé en défense.
Soit. Mais sur le plan offensif, il faudrait être un monstre d’optimisme
pour distinguer la moindre amélioration. Les Bleus attaquent en
largeur. Et ils ne transpercent pas. La seule occasion d’essai vient
d’une inspiration au pied de François Trinh-Duc sur laquelle Aurélien
Rougerie est trompé par un rebond défavorable.
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