A Prague, le président de la République prétend que la Charte des droits
fondamentaux, rendue obligatoire par Lisbonne, pourrait remettre en
cause les décrets Benes, qui ont permis l’expulsion et l’expropriation
de 3 millions d’Allemands des Sudètes après la Seconde guerre mondiale,
accusés en bloc d’avoir soutenu les occupants nazis. C’est un simple
prétexte qui lui permet de ne pas signer, car la Charte a déjà été
examinée par la Cour constitutionnelle tchèque, qui l’a jugée conforme à
la Constitution en vigueur. Elle n’offre aucun recours supplémentaire
aux Allemands des Sudètes ou à leurs descendants, d’autant que le texte
n’a pas d’effet rétroactif. Reste que le sujet est habilement choisi,
d’un point de vue politique, car il soulève des passions au sein d’un
électorat peu sensible aux arguties juridiques. A Bruxelles, à la fin du
mois, il n’est pas question que le Conseil offre à Prague une
dérogation en bonne et due forme, car celle-ci relancerait l’ensemble du
processus dans chacun des 27 pays de l’UE… Un engagement écrit
suffira-t-il à apaiser les craintes affichées par Klaus? Peut-être. Agé
de 68 ans, eurosceptique à la mode Thatcher, hostile aux "théories" sur
le réchauffement climatique, iconoclaste et bourru, il n’est pas pour
autant un homme de principes: à divers moments de sa vie, il a adapté
ses convictions aux besoins de sa carrière.
La controverse autour
de la ratification du traité de Lisbonne avantage cet homme ambitieux,
qui a toujours manifesté un goût certain pour le pouvoir et la
confrontation. Elle sert ses intérêts pour l’avenir, au terme de son
mandat présidentiel, en 2013. Un pari? Il finira par signer. Cela lui
permettra d’apparaître comme un vieux monsieur "raisonnable", qui aura
fait de son mieux pour défendre les intérêts de Prague. Ne pas signer, a
contrario, c’est courir le risque d’une crise majeure au sein de l’UE
et d’une marginalisation de la République tchèque parmi les Vingt-Sept.
Ses compatriotes le lui reprocheraient. Or c’est à leur intention,
précisément, que Vaclav Klaus se fait remarquer…On s’en était ému, ici.
Question de principe. Geert Wilders, le parlementaire néerlandais auteur
du film Fitna, un pamphlet visant la progression de l’islam et les
dangers de l’islamisme en Europe, avait été refoulé, en février dernier,
à l’aéroport de .Londres Heathrow. Il était invité par un lord à
présenter ce film à Westminster mais le gouvernement
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britannique avait interdit sa présence sur le sol du royaume en
alléguant qu’il représentait une menace pour "la sécurité publique". On
s’était étonné, à l’époque, de voir la patrie de la
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liberté d’expression refuser cette même liberté à un parlementaire
d’une autre nation élevée dans le respect de la libre parole. Au sein de
l’Union européenne, la liberté de circuler pouvait donc être limitée à
l’occasion selon
Nike Air Max pas cher une appréciation arbitraire?
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