Mention spéciale à la représentation d’une poupée: celle d’un
Kadhafi maquillé et travesti dans un costume indescriptible. Une vraie
Zaza Napoli du désert.Site majeur du happening révolutionnaire,
l’esplanade devant le Tribunal de Benghazi est, chaque jour, le théâtre
d’une joyeuse effervescence. Face à la mer, c’est devenu un lieu de
promenade et de distraction pour les hommes comme les enfants. La
jeunesse de Benghzi s’y presse, portée par ce souffle d’illusion qui
nourrit toute révolution Avant-hier, c’était l’arrivée de jeunes
Egyptiens juchés sur un camion et venus afficher leur solidarité qui
déclenchait l’enthousiasme. Hier, le prétexte de la manifestation de
l’après-midi était donné par le discours délivré le jour même, à
Tripoli, par le colonel Kadhafi
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, devant ses partisans. « Dégage! On n’a pas besoin de toi! » scande la
foule. « Ce mec est fou, hurle Oussama, un ingénieur civil, l’oeil
rigolard. Il dit maintenant que le peuple l’adore et, en même temps, il
fait distribuer des armes à ses partisans dans les zones qu’il contrôle…
» Comme pour conjurer le spectre de la partition du pays, de facto en
cours, Oussama et ses amis insistent: « Tout ce que nous voulons, c’est
la liberté, la démocratie, l’unité de la Libye. En réalité, Kadhafi
compte très peu de partisans. Il suffit de voir la tête que font les
ministres encore autour de lui. Ils sont là sous la contrainte. » Ces
jeunes-là récusent toute manipulation par les barbus islamistes. De
fait, à l’heure de la prière, ils restent debout, simples spectateurs,
alors qu’une poignée d’hommes s’agenouille pour rendre grâce à Allah.
«
Nous construirons la démocratie arabe » promettent-ils. « Maintenant
que nous avons senti le parfum de la liberté, rien ni personne ne
réussira à nous en priver » jure Tarik. Un adolescent m’arrête. Il
arbore fièrement une pancarte où est écrit en anglais sur fond de
couleurs de la révolution »No to extremism! » Il demande timidement: »
Qu’est-ce que ça veut dire? »La communauté internationale se divise sur
le principe d’une
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intervention armée en Libye. Mais qu’en pensent les Libyens? Au
tribunal de Benghazi, siège du Comité du soulèvement du 17 février, on
temporise. Pas question de se précipiter, pas question non plus
d’insulter l’avenir.
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Aucune réponse claire. Plutôt de l’embarras. La rue libyenne, elle,
semble avoir un avis plus tranché. Dans un café, Akram, un ingénieur en
informatique de 36 ans, résume l’opinion du moment. Oui à une no fly
zone interdiction de l’espace aérien à la chasse pro-Kadhafi. Non à un
débarqueent de Marines ou de pioupious français. « Il y a trop de
différences avec nous qui sommes musulmans, explique-t-il. Et puis nous
voulons libérer ce pays nous-mêmes et c’est ce que nous ferons. »
L’hypothèse d’une intervention suscite la suspicion: » Le pétrole
appartient désormais au peuple et nous ne voulons pas voir des compgnies
étrangères s’en emparer.»
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