Ou comment un Sicilien pauvre, émigré aux Etats-Unis, devient l'un
des chefs de la Mafia les plus respectés de l'Amérique. Puzo batit sa
légende avec malice : nous découvrons tout d'abord Don Corleone par les
dires de la population, qui le connaissent de près ou de loin. Puis on
rencontre la famille Corleone, et par là ce que représente Il Padrino
pour eux. Car on ne saura jamais vraiment ce que pense Vito Corleone, on
sera rarement dans son esprit. Tout ce qu'on apprendra passera par le
filtre du regard de quelqu'un d'autre, comme s'il n'existait pas
vraiment, en tout cas
Cartier bracelet
il garde son aura de mystère. Puzo, à partir de ce personnage fort, va
créer tout un univers autout de lui, une société parallèle qui refuse
les codes et les institutions. La Mafia a ses valeurs, ses codes
d'honneur, qui ne vont pas forcément de pair avec la justice ou la
morale. Puzo nous décrit tout ce qui fait la Mafia, son pourquoi et son
comment. Elle existe pour donner la chance de survivre à des gens
condamnés à rester dans une situation précaire, pour les petits, ceux
qui n'ont ni l'argent, ni le pouvoir. Elle apparaît presque comme une
conséquence logique d'une société américaine qui fait l'éloge de la
réussite en laissant derrière elle ceux qui n'ont pas la force de
suivre. L'auteur nous raconte aussi les origines de la Mafia, ou comment
elle est née en Sicile, et comment elle y existe encore.
Puis nous découvrons comment
Coach bracelet
celle-ci a grandi et s'est infiltré dans tous les milieux. Laissant la
place et le temps à tous les personnages d'avoir une réelle consistance
et une histoire, Puzo en profite pour dénoncer, en plus de la Mafia
elle-même, les travers et la décadence du milieu du cinéma, le clinquant
et la fausseté de Las Vegas, la dureté de la vie à New York. Le
Parrain, c'est aussi l'histoire d'une famille, les Corleone. Entre les
fils qui se cherchent une place dans l'ombre de la légende, et les
femmes qui, elles, n'ont pas le choix de leur destinée, Puzo écrit une
vraie saga passionnante, d'autant plus tragique qu'ici, le moindre coup
bas, la moindre trahison tourne tout de suite au règlement de compte. Il
est rarement question d'amour, beaucoup plus de respect. Nous les
suivrons tout un par un, dans un moment de leur vie, que ce soit Sonny,
Teddy, Michael et Connie, les enfants du Don, mais aussi Lucy, la
maîtresse de Sonny, Tom Hagen, le fils adoptif du Parrain, Kay, la
petite amie de Michael, ou Johnny Fontane, le cousin crooner star des
écrans. Tous ses personnages vont créer ensemble la figure mythique du
Parrain, par leur foi en ce personnage, comme en un Dieu tout-puissant,
qui a le droit de vie ou de mort sur leur personne.Les trois premiers
quarts du livre sont consacrés au règne
Coach Collier et au déclin du Parrain, le dernier quart étant destiné au remplacement de celui-ci par son fils Michael.